Aujourd’hui 08 décembre 1986 sous le pontificat de Sa sainteté le Pape Jean Paul II ; en présence de son excellence Monseigneur Armand Gaëtan RAZAFINDRATANDRA, alors Evêque de Mahajanga et son excellence Mgr Armand Toasy Evêque Auxiliaire, s’est inaugurée la nouvelle maison “MARIE REINE DES ANGES” à AntanimasajaMahajanga, pour s’occuper particulièrement de l’école maternelle et primaire, de la promotion féminine, del’Oratorio, centre des jeunes, de la catéchèse,du dispensaire. Cela s’est fait selon le décret 651/86 du 07/10/1986 signé par la Révérende Mère Marinella CASTAGNO Supérieure générale des FMA. A 8heures du matin il y a la célébration de l’Eucharistie pour tous les élèves de l’école paroissiale.
Les maîtresses-enseignantes, durant la neuvaine, les ont préparés à cette fête et le curé pendant l’homélie, parle de la Vierge Immaculée disant qu’elle protège Madagascar, les FMA et tous les enfants qui fréquentent notre école. Les enseignants, durant la récréation viennent à la maison nous souhaiter la bonne fête et nous dire que notre présence est un motif de joie, d’espérance pour l’avenir de ce peuple. A midi nous nous unissons avec toute la famille salésienne pour prier « l’Ave Maria » comme le recommandait Don Bosco et pour nous qui sommes au commencement de notre œuvre. A midi nous déjeunons au chantier.
L’après-midi tout est prêt, l’Evêque et son auxiliaire arrivent très ponctuels. Les 5 salésiens et le curé d’Antanimasaja arrivent aussi à Antanimasaja. Sr Caterina remercie tout le monde pour leur présence, elle remercie aussi l’Evêque d’avoir eu beaucoup de confiance en notre Institut, de demander la présence des Filles de Marie Auxiliatrice dans son diocèse, dans ce quartier. Elle remercie également le curé qui nous a donné son habitation, les salésiensqui nous ont aidées des différentes manières, qui nous soutiennent beaucoup dans la restructuration d’une grande partie de notre maison. L’Evêque coupe le ruban et se prépare à ouvrir la porte de la maison mais la clé ne voulait pas tourner pour la première fois dans la serrure, c’est sympathique l’anecdote : ” Comme c’est difficileouvrir une maison des ” Filles de Marie Auxiliatrice”, a dit Monseigneur.
A l’entrée Sr Caterina explique la décoration qui est sur le mur : la basilique de Turin, l’Auxiliatrice, la carte de Madagascar et l’écriture ” Eto ny tranoko, eto ny voninahitro” (celle-ci est ma maison, d’ici ma gloire).La célébration commence, l’Evêque préside la messe concélébrée avec son auxiliaire, le curé, Don G. Miele et Don Salon. Pendant le chant de gloire, l’Evêque passe pour bénir chaque coin de la maison. A la fin de la célébration nous chantons le Magnificat, notre cœur exulte : Celui qui est puissant a fait de grandes choses. L’Evêque a célébré en langue française, mais nous avons chanté en italien à l’entrée, le magnificat en français et tout le reste en malgache. Chaque soir pendant la neuvaine nous avons fait la répétition des chants et de prononciation malgache.
Une discussion très importante en vue de notre œuvre ce soir-là a été celle de regarder la situation sanitaire locale et la position de l’église et de l’état. L’Evêque dit : “notre espérance augmente”.
Avant de partir à Amborovy, Sr Caterina nous invite à remercier ensemble, encore une fois, le Seigneur et Marie, à les prier pour notre Institut, pour nos provinces et pour les bienfaiteurs. Qui sait combien de personnes prient pour nous et pensent à nous en cette journée. Cette journée si attendue et désirée s’est conclue. Sr Antonia et sr Germana restent dormir dans la nouvelle maison, sr Caterina, Sr Marjeta et Sr Marica rejoignent Amborovy.
Désormais le travail à l’intérieur de la maison est à la fin, les salésiens comptent finir ce qui concerne l’électricité et la peinture. On cherche à transporter les meubles, les cartons et les valises qui sont déposés chez les salésiens à Antanimasaja et Sr Caterina demande la collaboration des différentes congrégations pour le transfert.
Le 16 décembre1986: le commencement de la neuvaine en préparation à la fête de noël nous apporte une grande joie : nous commençons à habiter toutes les 5 à Antanimasaja. Ce matin, le curé d’Amborovy nous transporte les derniers bagages et s’est conclu ainsi notre pèlerinage.
C’était une aventure qui nous a fait approfondir le sens du provisoire, du détachement, et nous a mises devant la nécessité de demander recours et conseil. C’est une préparation à la fête de noël, faite du travail, de prière et de charité. Le jour après nous sommes toutes allées à la messe à la paroisse. Sr Caterina demande au curé de porter Jésus Eucharistie dans notre maison.
Le travail commence ainsi petit à petit, peu à la fois on cherche à résoudre les problèmes de l’école. Les vacances de Noël commencent et au début de l’année, le travail reprend et continue.
De la monographie de la maison écrite par les sœurs pionnières.
Une petite Eglise, qui est actuellement la salle d’œuvre, une école avec une salle de classe qui est l’actuel secrétariat, les classesde la 11ème à la 7 ème, avec 4 instituteurs, une petite cabane, habitation du père curé en face de l’église située sur la route qui mène vers les cimetières.
La nouveauté qu’elles apportaient c’est l’approche aux jeunes et aux enfants; ainsi qu’aux parents, puis de donner des conseils, jouer et prendre soin des malades, une nouveauté que les chrétiens d’Antanimasaja n’ont jamais expérimenté, et même les non-croyants sont venus nombreux et en reçoivent beaucoup d’avantages.
Leur style d’éducation aide les jeunes à réfléchir avant de prendre une décision; éduquer les jeunes à grandir dans l’amour de la prière et l’amour pour le prochain, éducation qui peut être pratiquée en tout temps et partout quand c’est nécessaire et aide beaucoup les parents.
Le problème c’estqu’il y a peu des paroisses qui connaissent le style d’éducation salésienne ; il faudrait le faire connaître parce qu’il y a beaucoup de parents qui rencontrent des problèmes sur l’éducation de leurs enfants surtout maintenant face à la mondialisation.
Après l’école primaire, il y a eu le collège puis le centre de formation Professionnelle et le lycée technique. Les sœurs ont élargi aussi l’espace qui était étroit auparavant. Ainsi l’oratorio était devenu un endroit spacieux pour les sports et les jeux. Les jeunes avaient des accompagnateurs pour les aider à ne pas pencher vers le mal. Beaucoup d’enfants analphabètes et des orphelins avaient la possibilité d’avoir l’accès à l’instruction et les personnes âgées ont trouvé de soutien. Beaucoup de monde retrouvaient le travail dans le domaine de l’enseignement suite à l’évolution de l’école. Les sœurs donnaient de l’éducation intégrale et sans distinction, ayant plus d’attention pour les plus défavorisés. Elles tenaient aussi le dispensaire.
Vers l’année 1980, Notre curé d’Antanimasaja P. RAMIARAMANISA Ernest était déjà dans l’âge avancé, les chrétiens pourtant devenaient de plus en plus nombreux, et il n’arrivait plus à suivre la vie spirituelle de ses chrétiens. L’Evêque de Majunga en ce moment était Mgr Armand Gaëtan RAZAFINDRATANDRA, alors le curé lui a demandé d’envoyer d’autres prêtres pour l’aider, mais le nombre des prêtres diocésains ne pouvait pas suffire aux besoins des chrétiens. Alors le cardinal cherchait tous les moyens pour satisfaire les chrétiens. Pendant son voyage à Rome disait-il, il a rencontré la responsable de la Congrégation Salésienne qui a pour charisme de s’occuper des jeunes, alors il a demandé leur présence à Madagascar. À son retour de Rome, il a annoncé aux chrétiens le grand cadeau (voandalana) qu’il apportait à son diocèse, c’est la prochaine arrivée de la Congrégation Salésienne à Madagascar dans le quartier d’Antanimasaja.
« L’arrivée des sœurs Filles de Marie Auxiliatrice apporte l’amélioration pour la vie et l’éducation des jeunes. Elles ont tout fait, même jusqu’à donner de quoi manger pour quelques familles très pauvres. L’enseignement de la couture aide les filles à trouver du travail. Il est bien de noter que dans la discipline donnée, l’éducation est centréesur la formationhumaineintégrale. Le moment récréatif aide les jeunes à se divertir tous les mercredis et dimanches dans l’âpre midi. Les Sœurs nous partagent la Parole de Dieu et ceci est une nouveauté pour nous. Pour commencer ce travail de l’éducation, elles commençaient par l’école maternelle. Ce type d’expérience apporte beaucoup de belleschoses. Dans l’histoire de 25 ans de présence de FMA à Mahajanga, elles sont nombreuses ces familles qui reçoivent les bénéfices de cette présence, surtout les jeunes.
Moi, j’étais parmi ces jeunes. Leur façon d’éduquer m’a aidée à me préparer pour l’avenir et voilà une façon de prendre la vie en main. L’éducation qu’elles donnent ouvre l’horizon vers les autres : c’est l’amour sans distinction qui aide les jeunes à vivre leur jeunesse à travers études, sports…
« Mpianatra zaitra tao amin’ny Masera Filles de Marie Auxiliatrice no nahafahakonaha fantatra kelyny mombamomba ny fanabeazana nentin’izyireo.
Tena niaina niaraka tamin’ireo tanora ireo masera ary nanampy azy ireny, tiamifanerasera sy mifanosihosy, ary tena hitaiza ny amin’ny fotoan’ny fialam-boly. Manampy amin’ny ara-pinoana izy ireo mba hahazoan’ny tsirairay ny anjara hasambarany araka ny nandaharan’Andriamanitra azy. Nahitana fifandraisana tsy nisy avakavaka ihany koa ny fiarahan’izy ireo tamin’ny tanora, nitovy daholo ny fandraisany ny rehetra, tsy nisy fanavakavaham-bolonkoditra. Ny fifandraisan’ny fikambanana samy fikambanana hafa teo anivon’ny Diosezy no mbola tsy dia hitatamin’izany. Ankehitriny kosa anefa dia efa misy fivoaranabe dia be ny fisokafany sy ny fifandraisany amin’ny Diosezy. Izany hoe : hitataratra ny fisian’ny fikambanana.
Tsy mitandrohasasarana teo amin’ny fanabeazana ny tanora na eo aza ny harerahana sy ny fahanterana, manampy azy ireo hijoro sy hizotra eo amin’ny lalam-piainanana toron’i Jesoa dia ny fifankatiavana. Hitany fiezahan’izy ireo hatrany hanampy ny tanora hahita an’i Jesoa, ary koa ny fahalalana tsaratsara kokoa ny tena.
Il me semble bon de parler un peu de notre expérience avec les Sœurs Filles de Maria Auxiliatrice. Je suis parmi les élèves qui fréquentaient leur centre. Les Sœurs ont de contact direct avec les jeunes, elles vivent et s’amusent avec eux, c’est une nouveauté pour nous. On voit une ambiance bien différente surtout pendant les moments récréatifs.
Ce qui nous a touchés en plus sur la présence des sœurs, à part ce moment, c’est le temps de formation Spirituelle ; cela m’a aidé à découvrir la volonté de Dieu pour moi.
Nous avons expérimenté aussi que les sœurs sont en relationde façon particulière, claire et amicale envers nous les jeunes. Elles ne font pas de différence de race ou de niveau. Je ne l’ai jamais vu. Petità petit on voit progressivement la participation et l’ouverture de l’Institut de Filles de Marie Auxiliatrice dans la vie et la mission du Diocèse.
« Mbola dispensaire sy sekoly Sainte Thérèse ary Ecole ménagère no hitako tamin’izany fotoana izany,teo koa ny fanabeazana ny tanora tao amin’ny oratorio. Nanokatra ny collège sy ny bibliothèque ny fikambanana ary avy eo nanokatra ny lycée technique sy nampivelatra tamin’ny fampi ivoarana ny CFP tamin’ny fampidirana ny fanadinana ara-panjakana. Nitatra sy nivelatra io taty aoriana ka ankehitriny dia najary nisy hatramin’ny hôtellerie, sy ny coiffure…
Raha ny fanabeazana hita ataon’ny fikambanana dia famola volana ny zaza malagasy hiatrika tanteraka ny ho avy eo amin’ny fiainany : amin’ny lafiny ara-pinoana, ara-piaraha-monina, ary mitandro tanteraka ny zoma haolona »
En cette année de la célébration des 25ans de présence de Filles de Marie Auxiliatrice à Madagascar ; le centre éducatif Marie Auxiliatrice offre sa grande contribution auprès de 1400 destinataires chaque année, seulement pour l’école, le centre juvénile, de bagages spirituelles) travers le bonjour de tout le semaine ; la célébration des fête s Salésienne au cour de la célébration de 25 ans de la présence de Filles de Marie Auxiliatrice à Madagascar nous fait percevoir l’abodance de la grace de Dieu et la protection de Marie Auxiliatrice pour l’oeuvres éducave réalisée pour tant de jeunes durant ces années nous pouvons dire. Le charisme de Don Bosco et de Marie Dominique Mazzarello a bien répondu pour la réalité des jeunes malgache.adjust: auto;”
