HISTORIQUE DE LA PROVINCE "MARIE SOURCE DE VIE" MADAGASCAR 1985-2016

I. LE CHOIX ET LA RAISON DU NOM « MARIE SOURCE DE VIE » Marie source de vie sur le plan théologique

Le vocable “Marie Source de Vie” peut se comprendre en ce sens que Jésus est “le Chemin, la Vérité et la Vie” (Jn, 14,6) et que Marie est la source maternelle immaculée qui s’ouvre en notre terre à cette Vie, pour la donner au monde. Le Fleuve de Vie est Jésus-Christ (“Ce qui fut en Lui était la vie” Jn 1,4), mais la Source est Marie, en sa maternité divine, par le don de sa foi, de son espérance et de son amour pléniers, avec le don de sa chair. Préparée et sollicitée par la grâce, Marie a agi dans la plénitude de sa liberté, étant par-là vraiment Source. Le “Catéchisme de l’Eglise Catholique” écrit : “La Vierge Marie a “coopéré au salut des hommes avec sa foi et son obéissance libres” (L.G. n° 56). Elle a prononcé son oui “au nom de toute la nature humaine” (St Thomas d’Aquin). Par son obéissance, elle est devenue la nouvelle Eve, mère des vivants (catéchisme n° 511).

Prière du Pape Benoît XVI tirée de l’Encyclique « Deus Caritas Est)

Sainte Marie, Mère de Dieu, tu as donné au monde la vraie lumière, Jésus, ton fils – Fils de Dieu. Tu t’es abandonnée complètement à l’appel de Dieu et tu es devenue ainsi la source de la bonté qui jaillit de Lui. Montre-nous Jésus. Guide-nous vers Lui. Enseigne-nous à Le connaître et à L’aimer, afin que nous puissions, nous aussi, devenir capables d’un amour vrai et être sources d’eau vive au milieu d’un monde assoiffé.

Pourquoi ce choix pour notre Province ?

 Madagascar, étant entourée des eaux, renvoie tout de suite à l’image de la source. Où trouver cette source si ce n’est en Jésus, Fils de Marie ?

1. OU SE TROUVE MADAGASCAR ?

 L’Île de Madagascar est ancrée à 400 Km de la côte orientale du continent Africain, au large de l’Afrique de l’Est dont il est séparé par le canal du Mozambique. Madagascar est un concentré de civilisation austronésienne métissée aux cultures bantoues, arabes et européennes, dont la fondation, attestée par nombre de récits des navigateurs et certifiée par les archéologues, remonterait vers la fin de la première décennie chrétienne. 

  • Sa capitale est Antananarivo (anciennement appelée Tananarive) qui veut dire la « ville des Milles ». La langue malgache dont l’étymologie et la morphologie sont communes à tous les habitants malgré ses variantes dialectales, due à ses « 18 ethnies » différentes mais dont les points communs de civilisation sont le riz, le zébu, la circoncision, le rapport aux Ancêtres qui témoignent en faveur de groupes humains homogènes. Sa population dépasse 1 600 000 habitants, son aire urbaine approche les 2,2 millions d’habitants. La ville est divisée en 8 arrondissements et 192 fokontany.
  • Madagascar étant une ancienne colonie française, une très grande partie de la population est francophone. Depuis son retour à l’autonomie le 26 juin 1960, Madagascar a opté pour un modèle de démocratie parlementaire occidentale. La dernière mutation du pays marque maintenant le tournant d’un libéralisme économique.

2. LE DRAPEAU ET L’EMBLEME MALGACHES

a. Le drapeau malgache

 Le drapeau malgache a trois couleurs (rouge, blanc, vert) qui renvoient à tout un symbole :

  •  Le rouge symbolise la souveraineté, la force de l’Etat malgache et le patriotisme.
  • Le blanc renvoie à la pureté de cœur et la loyauté des Malgaches.
  • Le vert est synonyme d’agriculture, de biodiversité mais aussi d’espoir.

 

b. Le sceau de la république malgache

 Le sceau de Madagascar date de 1993. C’est un disque doré qui possède en son centre la silhouette du pays sur un fond argenté. Dans sa partie supérieure, on peut voir de façon stylisée un Ravenala Madagascariencis Arbre du voyageur qu’on ne trouve qu’à Madagascar et au-dessus des branches, la légende : « Repoblikan’iMadagasikara ».

Dans la partie inférieure, on trouve une tête rouge de bœuf pour signifier l’importance de cet animal pour les Malgaches; un champ de riz dans une rizière (le riz étant l’aliment de base pour la nation) et les épis de blé. Sous ceux-ci sont placés de chaque côté de la devise en malgache « Tanindrazana, Fahafahana, Fandrosoana » (Patrie, Liberté, Progrès).

1. SITUATION GENERALE DE MADAGASCAR A L’ARRIVEE DES SŒURS

Les salésiens de Don Bosco sont arrivés à Madagascar vers le début de l’année1982, à la suite de la demande du feu, Son Excellence Monseigneur Armand Gaëtan RAZAFINDRATANDRA, alors Evêque du diocèse de Mahajanga.                                           A cette époque, Madagascar était sous la gouvernance de Didier RATSIRAKA, Président de la république Démocratique de Madagascar, déjà à son second mandat de septennat. Administrativement parlant, Madagascar était divisé en Faritany(Province) et il y en a en tout six. Dans chaque Faritany se trouvaient desFivondronampokontany (districts) caractérisés par des Firaisampokontany (communes) formés par des Fokontany (quartiers) dont le nombre variait par rapport à l’espace géographique et à la dimension de la population. Madagascar était aussi sous la domination politique de l’AREMA (l’Avant-garde de la Révolution Malagasy) ; leader politique au niveau FNDR (Front Nationale pour la Défense de la Révolution) auquel devait adhérer tout parti politique désirant participer à la vie politique de la nation.                                                               

Sur le plan social, la majorité de la population souffrait de la sous-alimentation et des pénuries des PPN (Produits de Première Nécessité) tels que le riz, l’huile, le savon, le pétrole pour l’éclairage des maisons et les cigarettes. On ne pouvait procurer ces produits qu’aux points de vente de l’Etat, les fameuses COOPAREMA, qui ne délivraient les produits que sous condition de la présentation du  carnet de Fokontany, et la quantité obtenue était déterminée par le nombre des personnes inscrites dans le carnet. Une politique de vulgarisation de l’éducation était adoptée à cette époque : une école primaire dans chaque Fokontany, un CEG, (Collège pour l’Enseignement Général) dans chaque Firaisampokontany, un Lycée dans chaque Fivondronampokontany et une université dans chaque Faritany. Malheureusement cette politique a été mal réalisée. Les infrastructures ont été mises en place mais de façon insuffisante car il y a eu un manque du côté superstructure. C’était le cas des industries de l’Etat qui proposait une politique industrielle très prometteuse mais qui qualifiait Madagascar d’un cimetière de projets. D’où les défaillances économiques de Madagascar d’aujourd’hui. A l’époque la monnaie Malagasy valait encore au niveau moyen, ainsi en 1975 1FF =50Fmg et en 1982 1FF= 350Fmg ; le Salaire Minimum d’un Individu …. , SMIG, était à 15 000Fmg. Presque toutes les industries se trouvaient en difficulté. Certaines s’étaient même déclarées en faillite. Les productions agricoles n’arrivaient pas à satisfaire les besoins de la nation. Chaque année, l’Etat devait importer environs 300.000 tonnes de riz blanc pour assurer l’alimentation de la population. Un grand phénomène d’exode rural se produisit à Madagascar du fait de l’annulation du contrôle de la carte d’identité nationale.                                                                          

Toujours à cette époque-là, dans l’année 1981, les salésiens de Don Bosco sont arrivés à Madagascar dans la partie Nord-Est. Quatre ans plus tard au mois d’octobre 1985 les Filles de Marie Auxiliatrices sont aussi arrivées à Madagascar et se sont installées plutôt dans la province de Majunga, au Nord-Ouest. Elles ont connu et vu la réalité existante en ce moment et ont apporté leur contribution à la promotion du pays à travers leur style d’éducation et la santé auprès des enfants et des jeunes pauvres ainsi qu’aux personnes nécessiteuses de la Ville de Majunga.                                                                                                   

La population d’Antanimasaja était constituée en grande partie, des gens qui travaillaient dans les usines. Il y avait en ce temps les Sociétés telles que : SOTEMA …. , SIB …, FITIM…. . De cette façon, beaucoup de gens gagnaient leur vie travaillant dans ces usines.                                                                                                                                                                                                                  

Du point de vue religion, il y avait une petite église confiée à la responsabilité du Père Ernest RAMIARAMANISA, Curé de la Paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Déjà d’un âge avancé, ce prêtre n’arrivait pas à donner satisfaction aux besoins de ces paroissiens, notamment les jeunes qui n’avaient pas la possibilité de créer des loisirs. Uniquement la catéchèse était l’activité pastorale qui occupait le temps des enfants.

 

LA PRESENCE DES SŒURS PAR ORDRE DE FONDATION

LES ETAPES CONNUES DANS LA PROVINCE :

1) DU PROJET AFRIQUE A L’APPEL DE L’ARCHEVEQUE

1. Le Projet Afrique :

C’est l’année 1982 qui marque l’ouverture des nouveaux horizons missionnaires avec le projet Afrique, avec les salésiens. On s’adresse à la jeunesse plus pauvre de ce continent.

En 1992, trois Provinces (Mozambique, AFO, AFE) font le pas et se séparent des Provinces “Mères”. La vocation salésienne se dirige vers l’Afrique et se propose de s’insérer humblement, en fidélité à Don Bosco, pour devenir opportunément et vraiment Africaine.                                                                                                                                                                                                                 

« Mon cœur a été saisi de telle sorte que, quand une Sœur exprimait le désir de la mission, je ne pouvais penser à rien d’autre qu’à l’Afrique et Madagascar. »(MADRE MARINELLA CASTAGNO).                                                                                                          

La croissance de la réalité salésienne en Afrique passe à travers des choix évangéliques: Jeunes plus pauvres – Communautés-communion.

Les choix stratégiques

  • Éduquer la jeune fille
  • Éduquer aux valeurs de la Paix et du dialogue;
  • Éduquer les jeunes à vivre dans le village global de l’ère de la communication sans perdre les grandes valeurs Incarnées dans leur culture ;
  • Pour les jeunes les plus pauvres : Écoles maternelles, Primaires et secondaires, Collaboration avec l’Église locale, Oratorios, Centres de jeunes, maisons d’accueil, Centres de promotion, Centres d’assistance sanitaire, Dispensaires ;
  • Intensifier l’union en Christ et avec le Christ car “L’union fait la force” ;
  • La CIAM : conférence Interprovinciale Afrique et Madagascar fondée en 1994 à Nairobi, continue à se rencontrer et à réfléchir sur les multiples réalités et défis du continent :

2) L’appel de l’Archevêque

Suite à la demande de Son Eminence le Cardinal Armand Gaëtan Razafindratandra, Evêque de Mahajanga en ce temps-là, les premières Filles de Marie Auxiliatrice sont arrivées à Madagascar le 15 Octobre 1985. Il s’agit de Sr Caterina Gionco, Sr Germana Boschetti, Sr Antonia Casimiri, Italiennes, Sr Marica Jelic, Croate et Sr Marjeta Zanjcovič, Slovène.

Notons que dès le commencement, nous appartenions à la Province deConegliano- Veneto, « Maria Regina »

III- LES ETAPES DE L'ARRIVEE DES PREMIERES MISSIONNAIRES A MADAGASCAR

(Du Souvenir de départ des 5 premières missionnaires)

a. De la e la maison Provinciale de Conegliano le 10 octobre 1985

Aujourd’hui après-midi la mère provinciale Sr Italia De Feletti a réuni les 5 sœurs FMA en partance pour Madagascar. Sr Caterina Gionco, provenant de la province « Notre Dame de l’Afrique » directrice, Sr Antonia Casimiri, provenant de la province de Venise «Saints Anges Gardiens » vicaire, Sr Germana Boschetti de la province de Conegliano, Sr Marica Jelic Province de Conegliano, Sr Marjeta Zanjcovič Province de Conegliano.

A chacune, la Provinciale donne le premier volume de “chemin de l’institut au cours d’un siècle et suggère les lignes portant pour nous faire fonder notre Institut dans la terre malgache : l’amour de Dieu, le zèle de famille, et elle s’arrête à commenter les articles 40,50, 90 des Constitutions.                                                                                                                                                          

Nous percevons sa trépidation, son désir de nous laisser ses orientations bien précises, sa certitude :” Marie Auxiliatrice vit à côté de chacune de ses filles”. Avec ses paroles elle nous salue et fixe le rendezvous pour le lendemain.

Pendant quelques jours la préparation pour le départ continue, avec la provinciale et avec des différentes catégories de groupe comme les parents, les familles des sœurs et les autres sœurs

provenant de différentes parties de la Province. Puis la messe avec les chrétiens au cours de laquelle il y avait la distribution du crucifix par Mgr Eugenio Ravignani avec la parole suivante : ” allez seulement pour porter le Christ mort et ressuscité, pour porter sa parole de vérité, de liberté et de paix”. Puis différents moments de salutations. Pendant le dernier rendez-vous, la provinciale a présenté l’activité missionnaire de la province, le futur champ de  mission, cela a été suivi de la salutation des autorités.

A la fin de cette journée intense en remerciant le Seigneur pour tant de grâces, nous le prions de conserver dans les cœurs de nos frères l’élan missionnaire et le besoin de prier pour l’avènement du royaume du Christ. En effet, nous sommes tous biens conscients que si le Seigneur ne construit pas la maison c’est en vain que les constructeurs travaillent.

b. Le 13 octobre : CONEGLIANO-PARIS

C’est le jour du départ vers, 11h du matin nous partons pour l’aéroport Marco Polo de Venise, nous sommes en train de vivre un moment plein d’espérance et d’émotion, beaucoup des sœurs sont là pour nous saluer, pour nous assurer leur prière et l’offrande de chaque jour. Et c’est sur cette certitude de foi que s’appuie notre futur ; c’est un réconfort pour nous en ces moments. Tant des personnes chères nous ont accompagnées à l’aéroport.                                                                                  

Quand les bagages étaient embarqués, le moment de détachement fut aussi arrivée et c’était difficile de retenir les larmes : elles sont les signes d’une joie qui naît de la certitude que seul l’amour pour le Christ est le motif que nous laissons beaucoup des personnes chères. La provinciale de Conegliano en présence de la provinciale de Padoue nous entoure encore une fois d’attention et des paroles affectueuses. Les consœurs, les parents et les confrères salésiens, les amis ne se fatiguent pas de nous saluer et de nous faire mille recommandations. Entrée dans l’avion nous nous recueillons et prions pour eux, pour nous et notre future mission. Après quelques heures de voyage, nous faisons une escale à Paris et les sœurs de la maison provinciale nous attendent. Avant le souper nous allons à la chapelle pour la prière du soir ; c’est une sensation bizarre, il semble que les mures s’ouvrent et que chaque personne trouve place dans nos cœurs et sur nos lèvres.

c. Le 14 octobre : VOYAGE PARIS-TANANARIVE

Après le tour de Paris les sœurs sont prêtes pour repartir à la terre destinée, nous avons d’abord rencontré 3 salésiens en partance vers la même destination que nous : durant le vol nous avons la possibilité de faire colloque avec Mère LinaChiadotto, responsable de la mission. Il n’y a aucun empressement et c’est facile de laisser parler le cœur, exprimer impressions, désirs, réflexions et propositions. Mère Lina écoute, suggère, et donne des directives claires, fruit de l’expérience et d’une vie profondément enracinée en Christ, donnée à l’Institut et aux frères.

d. Le 15 Octobre : ARRIVEE A TANANARIVE

Ce n’est pas encore 4heures et on commence à voir l’aurore, en dessous de nous il y a la mer, et finalement un bout de terre : C’EST MADAGASCAR ! L’avion commence à descendre, les fleuves, Lesmontagnes, les zones ondulantes s’élèvent; c’est une terre rosâtre, à trait aride et verdoyante. Nous sommes en train d’arriver à l’aéroport de Tananarive; l’avion atterrit, nous sommes sur la terre songée par Don Bosco, sur la terre de tant de notre espérance. Mère Lina descend un moment avant nous et nous donne la parole de “bienvenue”. Avec l’aide des confrères salésiens on finit vite le débarquement. C’est difficile de décrire avec combien de joie et de fraternité nos frères nous reçoivent dans leur maison. Le directeur Don Claudio De Portu a déjà prévu pour le logement et pour le voyage du lendemain vers Ambositra pour apprendre le malgache. La pluie tombe en allant à la capitale pour passer la nuit. En voyant la pauvreté des gens aux pieds nus sous la pluie tout mouillés,tremblant de froid, personne d’entre nous a trouvé facilement le sommeil.                                                                                                                    

Le jour après, commence tout de suite le voyage avec le frère Gianni, SDB et les aventures ne manquent pas. Finalement nous sommes arrivés à Ambositra devant la maison des sœurs bénédictines, nous logerons ici pendant l’apprentissage de la langue malgache, et les 3 confrères salésiens logeront près  des pères Jésuites et viendront fréquenter le cours. L’accueil des moines bénédictins est très cordial. Nous faisons connaissance avec les autres religieuses.La vie continue, les sœurs commencent à s’habituer et à pratiquer la langue malgache.                                                                                                                                                

Du mois d’octobre 1985 jusqu’au 19 mai 1986, nos sœurs missionnaires sont restées à Ambositra chez les sœurs bénédictines pour apprendre la langue malgache.

Les sœurs ont beaucoup de beaux souvenirs de ce moment qui n’était pas facile, mais dispensé avec grande joie et sacrifices. Après l’étude à Ambositra, elles sont allées à Mahajanga pour s’occuper de l’école primaire et du dispensaire. Elles se rendirent compte petit à petit des besoins du peuple, donc elles ont commencé la promotion féminine en aidant les mères de familles et les jeunes filles à travers le cours de la couture. Faute de bâtiment, la rencontre se faisait sous les arbres où on a fait la couture et la catéchèse. Elles ont commencé l’oratorio dès leur arrivée à Antanimasaja.

e. Le 19 mai 1986 : PREMIER CONTACT AVEC LA TERRE DE MAHAJANGA

Après le cours à Ambositra on donne les dernières salutations aux salésiens d’Ivato qui nous ont accompagnées. Le voyage tant attendu et rêvé est désormais réalité, nous sommes heureuses et émues, nous cherchons de nous soulager dialoguant avec Marie qui a toutfait et avec le Christ qui nous a conduits jusqu’ici, nous ne savons pas quelles surprises nous attendent.

A 12h 30 l’avion touche le sol de Mahajanga, nos confrères nous attendent déjà là-bas, la rencontre est fastueuse, avec l’exclamation : “finalement vous êtes arrivées pour rester”. Nous nous reportons à la réalité, nous sommes vraiment dans “notre terre”.

De ces jours les sœurs sont logées chez les sœurs du sacré cœur Amborovy, elles leur font voir la ville, les lieux les plus importants, le marché où l’on peut trouver le nécessaire et indispensable pour la vie  quotidienne. On commence alors le travail de nettoyage du bungalow pour pouvoir se loger en attendant la nouvelle maison d’Antanimasaja.

f. Le 24 mai 1986: 1èreFETE DE MARIE AUXILIATRICE

C’est la première fois que Marie Auxiliatrice est fêtée par ses filles dans cette terre. Nous cherchons de l’honorer le mieux possible. A la maison des confrères on célèbre la sainte messe, nous chantons et prions avec ferveur, nous nous sentons unies avec la famille salésienne entière, à tant de jeunes et fidèles qui font couronne à la Vierge.

g. Le 25 mai 1986: PREMIERE RENCONTRE AVEC LES PAROISSIENS D'ANTANIMASAJA

 C’est un dimanche. Nous avons décidé d’aller à la messe de notre paroisse. A la fin de la célébration, le curé annonce aux fidèles notre arrivée et explique qu’après une brève période, nous pouvons débuter notre apostolat. Dans la place de la paroisse, beaucoup de jeunes et adultes s’arrêtent pour nous saluer. Quelques jours après nous nous sommes mises à faire le transfert. De bon matin Don Giuseppe Miele et un frère spiritain transportent les lits, les chaises, les tables, le four, juste ce qui est indispensable pour les deux bungalows. Dès ce soir-là nous sommes restées dormir dans ces maisonnettes.

h. Le 31 mai 1986: AVEC MGR GAËTAN RAZAFINDRATANDRA

Nous sommes toutes en plein travail quand l’évêqueMgr GaëtanRAZAFINDRATANDRA est venu nous communiquer la bonne nouvelle que le curé de la paroisse a accepté la systématisation provisoire auprès de sa famille pour que nous puissions commencer le travail d’aménagement de notre maison. Alors à la moitié du mois de juin nous pourrons commencer le travail.